Les toiles d’Amylee Paris respirent la joie de vivre et la douceur, à l’image de cette artiste pétillante récemment installée en Auvergne. Scarlette est allé à sa rencontre pour faire les présentations.
Nîmoise d’origine, Amylee Paris a posé son chevalet à Joursac dans le Cantal en 2018. Après avoir fait ses études d’art à Toulouse, elle a vécu une douzaine d’années à Paris avant d’émigrer quatre ans à Londres, ultime étape avant Joursac. « L’Auvergne m’inspire. La quarantaine venue, j’avais envie de me ressourcer, de me retrouver dans un lieu qui correspondait vraiment à mes valeurs et comme en plus, je voulais me rapprocher de mes parents installés ici depuis longtemps, l’Auvergne me convenait parfaitement. »
Picorer les couleurs
Amylee Paris peint essentiellement des portraits, des fleurs et des oiseaux. Elle a fait par exemple les portraits d’Audrey Hepburn, Marylin ou Kurt Cobain. « C’est une vitrine pour donner envie aux gens de me commander des portraits de famille. » Amylee travaille à partir de photos pour les visages. Elle imagine ensuite l’univers de chaque modèle pour peindre la toile. De cette façon, elle a mis au point son propre style, une signature désormais reconnue. « J’aime également beaucoup les oiseaux. J’en mets souvent en filigrane dans mes peintures de façon discrète. Je peins des paons, des flamants roses ou des colibris. Dans sa physionomie, le colibri ressemble à la main du peintre avec un bec qui fait penser au pinceau. Il va chercher le nectar de fleur en fleur, quant au peintre, il va picorer les couleurs sur sa palette. Quand je mets un colibri dans mes tableaux, c’est moi que je mets en scène pour représenter le processus créatif. »
Cicatrices dorées à l’or fin
La particularité d’Amylee Paris est d’utiliser des couleurs vives et, étonnamment, tous ses tableaux ou presque contiennent également une peinture dorée écaillée qui donne du relief à l’œuvre et qui lui donne vie. « C’est une technique que j’ai développée en Angleterre. Mes peintures évoluent. Au début, en 2008 / 2009, j’étais plutôt dans le street-art avant de me tourner vers la mode en m’inspirant de stylistes comme Dior ou Chanel. Puis j’ai commencé à m’intéresser aux personnages. J’ai eu aussi des accidents de vie qui ont impacté mon art. J’ai également découvert un art japonais. Après avoir cassé accidentellement une faïence, on recolle les morceaux, on la reconstitue et, à la place des cicatrices, on met de l’or. C’est une poudre, un mélange avec de la laque. Toutes les cicatrices sont apparentes et dorées à l’or fin, ce qui fait que l’objet prend encore plus de valeur. Il reprend vie. J’ai essayé de faire l’équivalent en peinture. Sauf que je ne pouvais pas déchirer une toile. J’ai développé une peinture dorée qui se craquèle en séchant et à laquelle je rajoute parfois de la feuille d’or. Ça donne des craquelures comme une peau de crocodile. Ce qui me plait, c’est cette peinture en contraste avec les fleurs. Il y a deux pistes de lecture dans mes tableaux, le sujet représenté d’un côté, le portrait, les fleurs ou les oiseaux et de l’autre, une deuxième piste plus profonde avec le contraste entre cette peinture accidentée qui a vécu et la végétation qui repart. Il y a ces deux messages. »
Du street-art au pop-art
Si Amylee a commencé par le street-art qui est encore très présent dans son œuvre, son évolution l’a conduite à une expression proche du pop-art. Impression renforcée par ses portraits. Des portraits de célébrités féminines généralement, mais on trouve également des hommes représentés différemment. « Je ne peux pas trop adapter la fleur à l’homme même si j’ai fait le portrait de John Galliano entouré de fleurs. Pour les hommes, j’ai développé un graphisme différent. Pour faire le portrait de Yves Saint-Laurent, j’ai fait appel à une technique rappelant Piet Mondrian. Je pars souvent de ce que l’homme a vécu ou de ce qu’il a apprécié dans la vie pour pouvoir adapter un graphisme autour. Comme Kurt Cobain était quelqu’un de médiatisé, j’ai retrouvé un esprit poste de télévision à tube cathodique avec un effet un peu strié. J’ai utilisé cet effet pour pas mal de portraits d’hommes qui passaient souvent à la télé. Freddie Mercury, quant à lui, je l’ai peint avec un drapeau anglais en arrière-fond. » La particularité de Amylee Paris est d’inonder ses œuvres de couleurs. Ses toiles luisent comme les premiers rayons de soleil au printemps. En attendant sa prochaine exposition, vous pouvez vous éblouir les yeux en scrutant son site Internet ou en passant la voir à l’atelier.
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Thank you Scarlette for this afternoon break (alors que je travaille à la maison!!) and a chance to spend a short time in the company of Amylee and her work. It’s a grey day in Cantal but her work has brought some colour and excitment to my day!.
Merci pour la découverte j’aime beaucoup.
Peace.
Merci à toute l’équipe du magazine !! Ravie de prendre connaissance de ce bel article que je vais m’empresser de partager à tous mes réseaux !