Il y a le ciel, le soleil et… ta mère : comment gérer la belle-famille en vacances ?

Ah, les vacances ! Ce mot incarne la promesse d’apéros rosés face à l’horizon, de grasses matinées sans alarme (sauf celle de la colonie de cigales sous ta fenêtre), de lectures introspectives (ou érotiques, on ne juge pas), de peau dorée et d’amour décontracté.
Mais voilà que ce doux rêve méditerranéen se voit parasité par une entité que même Platon aurait eu du mal à conceptualiser dans sa caverne : la belle-famille. Et pas n’importe laquelle. La vôtre par alliance. Celle qui arrive les valises pleines, le sourire tendu, les tupperwares de quiches tièdes et des jugements passifs-agressifs dissimulés derrière un compliment sur le choix de la nappe. Petit guide de survie à l’usage des gendres ou des belles-filles.

Les philosophes grecs auraient annulé AirBnB

On ne peut pas dire que le concept de « vacances en famille élargie » soit récent. Chez les Grecs, les familles élargies vivaient toutes sous le même toit, oui, mais on était plus occupé à philosopher en toge qu’à se battre pour qui vide le lave-vaisselle. Socrate lui-même aurait probablement fini par boire la ciguë s’il avait dû passer trois semaines en camping avec sa belle-mère.
Et pourtant, année après année, on retombe dans le piège. Pourquoi ? Une forme de masochisme socio-affectif ? Une quête d’approbation parentale ? Une peur panique de passer pour la belle-fille ingrate qui ne supporte pas la présence de sa belle-maman-chérie pendant le brunch dominical ? Un peu de tout ça, sans doute. Et beaucoup de stratégie diplomatique ratée.

Freud, Proust et le rosé tiède

Les relations avec la belle-famille mériteraient un tome entier dans la Psychopathologie de la vie quotidienne. Freud aurait adoré nos vacances : transfert, refoulement, lapsus et ce regard lourd de ta belle-mère qui signifie « tu n’égoutes pas assez la salade » quand elle dit « tu fais comme tu veux, hein ».
Quant à Proust, il aurait transformé une remarque sur le gaspacho en une fresque de douze volumes sur la mémoire du goût, les tensions familiales, et l’art de faire semblant d’aimer les gens dans un cadre bucolique.

Un drame de Rohmer, tourné chez toi

C’est là que le cinéma entre en scène. Car la cohabitation avec la belle-famille en vacances, c’est du Rohmer sous Lexomil. Un huis clos moite où tout le monde parle doucement mais juge fort. Une héroïne qui veut juste lire en paix pendant qu’on lui demande pour la dixième fois si elle « n’a pas un peu grossi, non ? » (sous-entendu : “mollo sur les apéricubes ! »).
Ou pire, une comédie à la Klapisch, version L’Auberge Espagnole avec tata Monique et le cousin vegan tendance apocalypto qui veut qu’on mange du vrai fromage et pas celui en plastique (comprendre : Babybel).

L’illusion démocratique des décisions collectives

Le summum du désespoir survient souvent au moment d’organiser la sortie du jour.
Vous : « On pourrait aller au marché de Sanary ? »
Votre belle-sœur : « Oui mais ça ferme à midi, non ? »
Votre beau-père : « Pas sûr qu’il y ait un parking. »
Votre belle-mère : « Moi je suivrai, comme d’habitude… » (Spoiler : elle ne suivra pas. Résultat : 45 minutes de débats, un consensus mou et une décision de ne rien faire, prise trop tard pour faire quoi que ce soit. Et pourtant, tu restes là. Parce qu’au fond, tu les aimes bien. Un peu. Parfois. Entre deux crises de larmes dans les toilettes.

Quelques conseils pour ne pas finir en Une de "Faits Divers"

  1. Ne surinvestissez pas l’harmonie familiale. Ce n’est pas La Petite Maison dans la prairie, c’est Game of Thrones version rosé-piscine. Adaptez votre niveau d’utopie.
  2. Créez-vous une échappatoire. Lecture, sieste, jogging fictif (vous enfilez vos baskets, vous parcourez 200 mètres, vous vous asseyez sur un banc et vous respirer en paix). Il faut un sas.
  3. Négociez des moments en couple. La stratégie du « on va faire les courses juste à deux » est sous-estimée. Bonus : acheter de la glace en cachette et la manger dans la voiture.
  4. Évitez les sujets piégés. Politique, écologie, méthodes éducatives : à bannir. Parlez météo, rosé, parasols et chant des cigales. De toute façon, c’est ce qu’ils retiennent.

Rappelez-vous que c’est temporaire. C’est comme une série Netflix : huit épisodes, parfois bons, parfois nuls, mais ça se termine. Et vous, vous avez survécu. Encore.

Alors oui, il y a le ciel, le soleil… Et ta mère (ou celle de votre partenaire). Mais avec un peu d’humour, de recul et beaucoup de rosé bien frais, vous pouvez survivre. Et même en tirer des anecdotes savoureuses pour animer les dîners de rentrée. Allez, courage. L’été est long, mais la paix intérieure dure plus longtemps qu’un déjeuner familial mal assaisonné.

PS : Si vraiment ça tourne mal, souvenez-vous que Victor Hugo a passé quinze ans en exil volontaire. Coïncidence ? Je ne crois pas.

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