Il y a des films qui se regardent, et d’autres qui se ressentent. À ma place appartient à la seconde catégorie. Un voyage au cœur de l’hypersensibilité, cette intensité qu’on cache trop souvent par peur d’être jugé·e “trop”.
Et si, en réalité, être “trop” signifiait simplement être pleinement vivant·e ?
Chez Scarlette, on aime les histoires qui bousculent les perceptions, qui redonnent du sens à ce qu’on ressent. Voici celle d’un film, et peut-être un peu de nous tous.
Vous êtes de celles (ou de ceux) qui ressentent trop ? Un mot, un son, une lumière trop vive… et tout votre être réagit. Vous percevez ce que d’autres ne remarquent même pas, et parfois, vous en souffrez.
Mais si l’hypersensibilité n’était pas un défaut à corriger, mais une forme rare de conscience du monde ? Dans une société qui glorifie la performance et la maîtrise de soi, ressentir profondément est devenu un acte presque subversif.
Et c’est précisément ce que le film À ma place, réalisé par Florence Baruch, nous invite à comprendre autrement.
Comprendre l’hypersensibilité sans clichés
On les appelle “susceptibles”, “trop émotifs”, “compliqués”… mais derrière ces étiquettes se cachent des personnes dotées d’un système sensoriel et émotionnel plus fin, plus réactif, plus vivant. Aujourd’hui, près de 30 % de la population serait hypersensible.
Dans un groupe de dix individus réunis dans un même espace, trois parmi eux possèdent cette caractéristique, parfois même sans en avoir conscience.
Loin des stéréotypes, l’hypersensibilité, c’est aussi :
- une empathie accrue,
- une intuition souvent juste,
- une créativité débordante,
- une capacité à ressentir la beauté jusque dans les détails les plus infimes.
En réalité, ces personnalités ne sont pas “fragiles” : elles captent le monde avec une intensité que beaucoup ont perdue. Et si, plutôt que de chercher à les “endurcir”, on apprenait à s’inspirer d’elles ?
Le film “À ma place” : vivre dans la peau d’un hypersensible
Avec son approche immersive, À ma place fait plus que raconter : il fait ressentir.
Pendant 52 minutes, le spectateur entre littéralement dans le corps et les émotions de Nathan, 26 ans, ultrasensible. On voit à travers ses yeux, on entend par ses oreilles, on perçoit le monde avec ses sensations amplifiées.
Le film n’est pas un plaidoyer, mais une expérience sensorielle : une façon de comprendre ce que vit une personne hypersensible, entre hyperstimulation, malentendus sociaux et quête d’apaisement.
Réalisé par Florence Baruch, en partenariat avec le Dr Saverio Tomasella (psychanalyste et fondateur de l’Observatoire de la Sensibilité), ce film met en lumière un sujet encore méconnu :
La sensibilité masculine, la santé mentale des jeunes adultes et notre rapport collectif à l’émotion.
“Expérimenter un état neurologique différent est une manière incroyable de devenir plus tolérant vis-à-vis de ce qui nous est extérieur.”
C’est là toute la beauté de ce projet : il ne cherche pas à expliquer, mais à faire ressentir.
Hypersensibilité : transformer la différence en force
Dans un monde bruyant, les hypersensibles sont souvent ceux qui perçoivent les signaux faibles — ceux que les autres n’entendent plus.
Ils sentent avant tout le monde quand quelque chose ne va pas. Ils voient la faille, la beauté, le sens caché derrière le chaos.
Être hypersensible, c’est refuser le cynisme. C’est choisir de ressentir, même quand ça fait mal.
Et cette intensité-là, quand elle est apprivoisée, devient une boussole : elle guide, elle alerte, elle inspire.
La sensibilité n’est pas une fragilité. C’est une forme rare d’intelligence du cœur.
Solutions & pistes pour mieux vivre avec l’hypersensibilité
Voici des stratégies que vous pouvez (et devez) expérimenter — non pas pour “corriger” ce que vous êtes, mais pour accompagner votre sensibilité :
- Temps de pause sensorielle : prévoir chaque jour un moment de calme (obscurité douce, sons apaisants, respiration profonde).
- Cadre protecteur : choisir des vêtements, des textures, des environnements qui “protègent” vos sens (matières douces, lumière tamisée, bruit contrôlé).
- Rituels apaisants : méditation, marche en nature, respiration consciente, journaling émotionnel.
- Limiter les surstimulations technologiques : notifications réduites, périodes “sans écran”, sons / visuels doux.
- Se former ou se faire accompagner : lectures spécialisées, ateliers de sensibilité, groupe de parole, thérapies douces.
- Exprimer ses ressentis : par l’écriture, l’art, la discussion avec des personnes sensibles, pour ne pas accumuler les émotions.
- Alignement vie intérieure / extérieure : favoriser les projets, relations, métiers qui respectent la sensibilité plutôt que de la réprimer.
Parce qu’apprendre à vivre avec son hypersensibilité, c’est avant tout apprendre à s’écouter vraiment. Et parfois, cette écoute passe aussi par des gestes simples, des soins cocooning qui apaisent autant le corps que l’esprit.
Un film à découvrir, une émotion à partager
Diffusion gratuite du film “À ma place”
10 octobre 2025, en avant-première en ligne
Webinaire exceptionnel le 23 octobre, avec l’équipe du film,
en présence de Florence Baruch et Dr Saverio Tomasella
Inscription gratuite : go.happy-turtle.fr/film-a-ma-place
Parce qu’il est temps, peut-être, de réhabiliter nos émotions.
De comprendre qu’elles ne nous affaiblissent pas — elles nous relient.
Et qu’en 2025, ressentir fort, c’est peut-être la plus belle manière d’être vivante.

Pour aller plus loin
Qu’est-ce qu’une personne hypersensible ?
Une personne dont le système nerveux réagit plus intensément aux stimulations extérieures et émotionnelles. Environ 30 % de la population le serait à des degrés variables.
Comment savoir si je suis concerné·e ?
Une grande réactivité émotionnelle, une forte empathie, une sensibilité aux bruits, aux lumières, et un besoin de calme intérieur sont souvent des indicateurs.
Peut-on vivre mieux avec son hypersensibilité ?
Oui, à condition de ne plus la combattre. L’acceptation, la connaissance de soi et la douceur au quotidien transforment cette sensibilité en force.