Coup de coeur ciné : « Pour l’honneur »

Qui a dit que « petit budget » rimait avec « petit cliché » ? Avec cette comédie, on laisse de côté les préjugés et on  apprécie ce moment d’humanité, installé au fond de son siège au ciné !

Entre crises d’humour entremêlées d’une touche d’amour, tout est réuni pour vous faire passer un moment de détente bien mérité ! On vous aurait bien dit d’apporter votre bière, mais on retombe encore dans ces fameux clichés ! Alors profitez tout simplement de cette troisième mi-temps !

Le contexte

Philippe Guillard, ancien joueur de rugby, mais aussi réalisateur de Papi Sitter, Disco, Camping, entre autre, a voulu mélanger « esprit de compétition » et « intégration » avec une bonne dose d’humour et des répliques qui deviendront certainement cultes… Et ça match !

Le scénario est écrit par Eric Fourniols (lui-même ancien rugbyman) : Des demandeurs d’asile débarquent dans un petit village en pleine période de Derby du centenaire ; Avouez que ça peut faire tâche au sein d’un petit village ! Pourquoi pas mixer immigrés et rugbymen confirmés ? C’est la devise que Marco, l’entraîneur de Tourtour-Les-Bains (incarné par Olivier Marchal) s’est faite ! Entre guerre des camps et des familles, qui arrivera à ramener la victoire ? Finalement, la victoire n’est peut-être pas celle que l’on attend…

Le rugby, un sport de mecs ?

Parmi ces beaux, gros et grands gabarits, on souligne ce petit brin de femme; Emilie (joué par Solène Hébert). Enseignante la semaine, elle se transforme le dimanche en rugbywoman ! Débarquée gamine dans ce petit village, pas vraiment sur d’elle, le rugby lui a permis de prendre confiance, de s’affirmer et de se faire une place, sa place !  Elle nous montre que le sport (essentiellement masculin) peut permettre à la femme de mettre en avant ses capacités physiques, de s’affirmer sur le terrain, mais aussi d’utiliser son côté diplomate au sein d’une équipe masculine. Quant à son charme, il fera son petit effet sur De Gaulle (interprété par Claude Musungayi). Il a un côté très philosophique avec des citations pas vraiment comprises par tous (« qui se couche tard ne vois jamais la tortue le matin »), il passera de son traditionnel coca à la bière lors de la troisième mi-temps. Elle arrivera à le faire sortir de sa zone de confort et le fera jouer au rugby. Un petit clin d’œil à la mixité des couples !

Un entraîneur, mais un père avant tout

Être entraîneur c’est bien, mais être père c’est mieux, non ? Pas facile d’avoir plusieurs casquettes, surtout si on souhaite que son fils devienne un vrai champion ! On se voile la face, quelque part on veut qu’il réalise notre « propre » rêve. Oui, mais lui, est-ce que c’est vraiment ce qu’il souhaite ? Il y a toute la complicité des liens entre un père et son fils, ces moments qu’on laisse filer… Prendre le temps de discuter autour d’une table, de se regarder les yeux dans les yeux, plutôt que de regarder un homme sur un terrain. Entre larmes de joie et larmes de tendresse, une bonne dose de douceur dans un monde de brutes !

Quand on ne connait pas, on juge trop rapidement

Si dans cette comédie le rugby est mis en avant, le sujet des demandeurs d’asile est un peu le noyau du sujet. Par le sport, on se rend compte que sur le terrain on appartient à la même famille. Si on veut avancer et gagner, c’est avant tout un travail d’équipe !

Qui n’a jamais eu peur de voir débarquer un immigré à ses côtés ? Quand on ne connaît pas le passé des personnes, on se permet de juger très rapidement ! Le courage n’est pas marqué sur les visages. C’est le parcours que nous traversons qui nous fait devenir courageux ! Si on arrêtait de rester sur nos positions et qu’on faisait plutôt bouger les lignes ? Et si on essayait un peu de changer notre regard ? « Il peut y avoir des cons chez les migrants, comme il peut y avoir des cons chez nous. Les cons sont bien répartis ».

Et Mathieu Madénian dans tout ça ?

C’est la petite crevette de service ; celle qu’on a envie de décortiquer tellement il nous fatigue ! Il apporte sa touche de bonne humeur au bord du terrain ! Celui qui provoque, mais qui finalement ne fait pas le poids face aux molosses ! On a tous besoin de ce genre de personne, qui fait passer des messages tout en douceur pour motiver les troupes !

« On ne sera pas tous forcément de grands champions de haut niveau, mais si par le sport on peut transmettre certaines valeurs, alors on a déjà une belle victoire… ». Une belle leçon de vie, d’optimisme, et de solidarité …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recette des ballotines de poulet aux épinards

BIS : Sneakers en coupe-vent vintage !