Si les films documentaires peuvent parfois nous faire reculer, chez Scarlette on y va la tête haute et on fonce. C’est donc sans aucune hésitation que nous sommes allés à l’avant première de « Revivre ».
La lecture du sujet peut paraître dramatique : un hôpital, deux couples, des urgentistes, et au milieu deux enfants. Quant il est question d’enfant, une bouffée d’émotions peut vite nous submerger. Oui mais le message est beau, rempli d’espoir et de questionnement.
Sortie en salle ce 28 février, on vous recommande de pousser la porte des cinémas et de visionner ce film. Une bonne dose de courage face aux imprévus de la vie.
Réalisé avec les tripes
Le réalisateur Karim Dridi, qui auparavant a dirigé Michel Galabru et Miou-Miou dans son film « hors jeu », a voulu mettre en avant un sujet encore tabou : le don d’organes.
Si l’envie et l’idée ont toujours été présentes pour le réalisateur, il a longtemps chercher comment il pouvait mettre en scène ce thème. Lieu ? Acteurs ? Comment filmer ce contre la montre infernal ? Quoi de mieux que de se plonger dans la réalité !
Vous entendez le décompte ? Vous voyez le cheminement de l’histoire ? S’il s’agit d’une fatalité, elle n’épargne personne ; Un choix pour lequel vous serez peut-être un jour confronté. Alors, quelle décision allez vous prendre ?
Lieu de passage
Vous sentez ces odeurs, cette cadence où tout s’enchaîne, les relèves de gardes ? Ça y est, vous y êtes ! L’hôpital de La Timone à Marseille sera le point central et vous allez y vivre comme si vous y étiez. Maintenant place aux émotions et à l’histoire.
Acteurs et héros de leur vie
Le foie de Luna la lâche, le cœur de Sélim faiblit… Les parents ont-ils le choix ? Les laisser espérer où les préparer au pire ? Là est tout l’enjeu de l’équipe médicale. Être focus et concentrée tout en restant empathique.
Pourtant, les parents de Luna savent qu’elle est condamnée. La seule issue ? La greffe d’un foie, oui mais quand ? Si la maman a toujours le sourire et ne laisse rien paraître, c’est aussi sa façon de protéger sa fille. Avec beaucoup d’humour et d’amour, les parents se complètent et font tout pour égayer les « derniers » jours de leur fille.
Selim est un bébé de quelques jours pour lequel le cœur fonctionne mal. Transféré en réanimation pédiatrique, l’issue peut-être fatale. Ses jours sont comptés et seule la machine le maintient en vie. Les traitements vont-ils fonctionner ? Les parents sont optimistes même si les avancées ne sont pas entièrement encourageantes d’un point de vue médicale. La greffe d’un cœur sera t’elle nécessaire pour continuer à battre ?
Si dans le film les enfants peuvent être perçus comme les héros, toutes les personnes autour d’eux sont des guérisseurs. Une équipe soudée entre parents et professionnels qui ont tous le même but : faire vivre ces deux enfants. Tous des héros !
Et le couple dans tout ça ?
Quand la maladie touche son enfant, elle peut détruire le couple ou alors le souder. A situation semblable, choix différent. Alors que seuls les parents sont décideurs, quel choix, quand il s’agit des organes de son enfant ? Un réel questionnement auquel nous ne pensons pas tant que nous n’y sommes pas confrontés. Ce film, sans jugement et en finesse, est nécessaire pour ouvrir les esprits et amener à prendre conscience que ce choix peut tous nous toucher.
Le deuil, et après ?
Ah ce cœur qui bat et qui nous fait vivre. Organe vital comme bien autre, il y a pénurie ! Quoi faire ? L’association France ADOT est à votre disposition pour vous expliquer. France ADOT 15 – Maison de la Fraternité – 16 rue Meallet de Cours – Aurillac
Ce moment de joie où on donne naissance, malheureusement la mort peut vite frapper quelques jours après. Si nous devenons donneurs d’organes à notre majorité, qu’en est-il lorsqu’on est mineur ? Seuls les parents sont décideurs ! Le choix de donner les organes de notre enfant, pour ou contre ?
Depuis la loi du 22 décembre 1976 (loi Caillavet), chacun est présumé donneur, sauf en cas de refus exprimé de son vivant. Ce principe a été réaffirmé a plusieurs reprises par le législateur et encore une fois par la loi de modernisation du système de santé du 26 janvier 2016.
Je suis donneur de mes organes !
Savez vous que le 14 février est aussi la journée internationale des cardiopathies ? L’histoire commence en 1999 aux USA où J. Imperati, maman d’un enfant atteint d’une malformation cardiaque a l’idée de mixer la journée de la Saint Valentin à la journée Internationale à la sensibilisation des cardiopathies congénitales. Si ça ce n’est pas une belle preuve d’amour 💕.