« Fais comme tu veux »… et autres phrases passives-agressives qui empoisonnent nos relations

les phrases passives agressvies

Ah, les joies de la communication humaine. On rêve toutes d’échanges clairs et fluides… Mais dans la vraie vie, on parle souvent en énigmes. Derrière un « Fais comme tu veux », se cache parfois un « surtout pas ! ». Ces phrases passives-agressives, polies en apparence mais tranchantes en profondeur, transforment nos discussions en véritables champs de mines relationnels.

Ces petites phrases qu’on lance (et qui font mal)

Elles ressemblent à des douceurs, mais elles piquent plus qu’un piment rouge. Quelques incontournables :

  • « Non mais ce n’est pas grave, j’ai l’habitude » → Traduction : c’est grave et je t’en veux terriblement.
  • « Fais comme tu veux » → Traduction : si tu fais comme tu veux, je boude trois semaines.
  • « Je dis ça pour toi » → Traduction : c’est clairement contre toi.

Comme l’explique le psychanalyste Christian Richomme, ces petites bombes passives-agressives sont devenues les stars de nos échanges modernes : discrètes, insidieuses, mais dévastatrices.

Pourquoi on adore les utiliser (sans s’en rendre compte)

Pas parce qu’on est cruelles, mais parce qu’on a peur.

  •  Peur du conflit.
  • Peur de blesser.
  • Peur d’entendre une réponse qu’on ne voudrait pas recevoir.

Souvent, on a appris ça dès l’enfance : « Ce n’est pas grave, mais quand même… » ; « Tu fais plaisir à maman si… ». Résultat : adultes, on manie l’art de balancer un reproche enrobé de coton.

Au quotidien : le venin en douce

  • Dans le couple : « Je dis rien… » → Traduction : j’ai déjà dressé la liste de tes défauts.

  • En famille : « Ah mais prends ton temps, je vais encore tout faire » → ambiance repas de Noël qui finit en règlement de comptes.

  • Au travail : « Super, encore une réunion… Mais bon, c’est sûrement important » → le genre de phrase qui mine la confiance plus vite qu’un open space sans café.

Comment s’en libérer ? L’art de l’assertivité

La bonne nouvelle : il existe un antidote. Ça s’appelle l’assertivité.
Autrement dit : dire les choses clairement, sans agressivité, mais sans détour non plus.

Exemples concrets :

  • « Tu fais comme tu veux » → devient « J’aimerais qu’on décide ensemble ».

  • « C’est pas grave, j’ai l’habitude » → devient « Ça me dérange quand ça se passe comme ça ».

C’est plus simple, plus honnête, et surtout plus sain pour nos relations.

La morale de l’histoire

Les mots sont des fenêtres… Ou des murs. Les phrases passives-agressives, elles, ressemblent à de jolis rideaux fleuris derrière lesquels on cache rancunes et frustrations.

La prochaine fois que vous êtes tentée de dire « Non mais c’est rien » avec un ton qui dit exactement l’inverse, souvenez-vous : mieux vaut un vrai désaccord qu’un faux sourire. Comme le rappelle Christian Richomme :

« Derrière chaque phrase passive-agressive, il y a une émotion qu’on n’a pas su exprimer. »

Et exprimer ses émotions, c’est toujours plus puissant que d’empoisonner l’ambiance avec un « Je dis ça pour toi ».

Les phrases passives-agressives sont comme de petites piqûres invisibles : elles semblent anodines, mais elles peuvent faire beaucoup de dégâts. La bonne nouvelle, c’est qu’en apprenant à reconnaître ces signaux cachés, on peut aussi les désamorcer et transformer sa communication.

Questions / Réponses :

Qu’est-ce qu’une phrase passive-agressive ?
C’est une phrase apparemment polie ou neutre, mais qui cache un reproche, une rancune ou une colère non exprimée.

Pourquoi utilise-t-on des phrases passives-agressives ?
Souvent pour éviter le conflit, par peur de blesser ou par habitude héritée de l’enfance.

Comment arrêter d’être passive-agressive ?
En développant l’assertivité : apprendre à dire les choses clairement, sans détour mais avec respect.

Quels sont les exemples de phrases passives-agressives les plus courantes ?
« Fais comme tu veux », « Ce n’est pas grave, j’ai l’habitude », « Je dis ça pour toi».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

La citrouille

Recettes à la citrouille : 4 idées salées et sucrées faciles pour l’automne

Christophe Rablat - photographe octobre rose

Christophe Rablat, le photographe qui sublime les femmes et s’engage pour Octobre Rose au Puy-en-Velay