Lignes d’eau, chronos et abdos

France Maitres

Qui a dit que la natation, c’était juste des bonnets ridicules et des longueurs interminables ? Nous avons squatté à Mulhouse, du 26 au 29 juin, pour suivre les championnats de France Été Maîtres. Des clubs auvergnats avaient, eux aussi, fait le déplacement depuis Clermont-Ferrand, Aurillac et le Puy-en-Velay.

La crème des nageurs Maîtres, venus de tout l’hexagone, était présente pour monter sur le podium, gagner ou défendre des titres de champion(ne) de France et décrocher des records nationaux, européens et mondiaux. On y a vu défiler des sportifs de tous âges et de magnifiques pecs et abdos. On vous dit tout plus bas (photos à l’appui) !

Des Maîtres (pas Jedi, mais presque)

Le circuit “Maîtres”, c’est un peu l’élite des nageurs post-25 ans : ceux qui concilient très sérieusement entraînements et apéros du vendredi. Deux rendez-vous rythment leur saison : les Championnats de France Hiver en bassin de 25  mètres, et ceux d’été en grand bassin (50 mètres). À l’horizon, de belles échéances : les championnats d’Europe 2026 à Paris (qui vont nous faire revivre un peu la ferveur des JO) et les Mondiaux à venir, en août, à Singapour (oui, c’est nul, mais il y avait quand même peu de chances que ce soit en Auvergne !).

Les catégories sont définies par l’âge de la nageuse : C1 pour les sportifs de 25 à 29 ans, C2 pour ceux de 30 à 34 ans et ainsi de suite jusqu’à C12 lors de cette compétition. Les Maîtres les plus âgés avaient donc entre 80 et 84 ans. Impressionnant, non ? D’autant, qu’il bénéficie d’un bon état de forme, d’une vitalité débordante et de beaucoup d’humour et de bonne humeur malgré les hanches bioniques et autres opérations ! Des super-héros ? Peut-être bien !

Une vague de qualifs et de records

À Mulhouse, pas de brasse la tête hors de l’eau. Les temps de qualification sont exigeants, les nageurs affûtés, et les records tombent parfois comme des maillots de bain mal attachés. Là aussi les temps de qualification pour les compétitions de niveau supérieur se jouent par catégorie.

Michael Phelps n’a pas besoin de se rhabiller mais le niveau est bon. Pour preuve, une nageuse de Mulhouse qui bat le record d’Europe du 200 papillon sans le moindre effort (enfin vu du bord du bassin) et passe à quelques dixième du record du monde. C’est beau et ça a captivé l’attention de tous. Chose promise, chose due à une nageuse de Nanterre, nous saluons l’ensemble des nageuses qui ont eu le courage ne serait-ce que de faire ces 200 mètres papillon ! Au total, sur les quatre jours, il y a également eu 13 records de France Dames, 10 records de France Messieurs et 3 records en relais mixtes. Pas le temps de s’ennuyer…

Tous les âges, tous les styles (et des tablettes de chocolat)

Ce qui rend ces championnats si particuliers ? Leur diversité. Des jeunes trentenaires boostés à la spiruline jusqu’aux doyens octogénaires rieurs mais redoutables (coucou Erwin Nodenshneider si tu lis cet article), toutes les générations plongent ensemble. L’ambiance est bienveillante, mais attention, les séries sont disputées… Et au bord du bassin, on croise de beaux profils : certains musclés, d’autres un peu moins, mais tous incroyablement inspirants.

Ce sont près de 950 nageurs (plus de 430 femmes et environ 520 hommes) issus de presque tous les clubs français qui se réunissent pour nager ! Il y a toutes les catégories : des jeunes Maîtres (25–29 ans) aux demoiselles de la catégorie C12… Et des beaux gosses dans toutes les lignes d’eau ! Entre un brasseur sexy, un crawleur ténébreux et un papillonneur aux épaules musclées, tout est fait pour vibrer. 

Mieux que les JO ? Faut voir.

On ne va pas se mentir : c’est peut-être moins glamour que Léon Marchand à Paris 2024, mais l’émotion, elle, est bien là. Une série tendue, un relais qui se joue à la touche, une médaille inattendue… Et des applaudissements plus forts que les coups de sifflet.

Pour les spectatrices attentives, c’est tout aussi excitant, un joli moment de sport à vivre, entre tension extrême du dénouement de la course et cœurs qui s’emballent pour un coup de foudre inattendu au bassin de récup, tous les ingrédients sont là pour pimenter votre week-end. Et vous savez quoi ? Deux fois par an, c’est mieux qu’une fois tous les quatre ans. En plus, l’entrée est gratuite.

Certains sont repartis avec des médailles d’or, d’argent ou de bronze, d’autres avec des records personnels, tous avec la fierté d’avoir nagé à fond. Et nous, avec de belles images dans la tête si vous voyez ce qu’on veut dire. Prochaine étape ? Les championnats de France Maîtres Hiver. Mesdames, ouvrez l’œil : la prochaine compétition sera peut-être près de chez vous (hein Benoît Poelvoorde, pour celles qui ont la réf !).

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