De la pudeur à la liberté : quand la loi s’en mêle (et comment on s’en sort)

Accrochez vos ceintures car Scarlette vous emmène dans le passé, là où l’État se mêlait de nos slips ! Imaginez le Code civil de 1 810 qui décrète qu’une femme est « dangereuse » si elle n’a pas de mâle pour la tenir en laisse. On se croirait dans un épisode de « La Servante écarlate » version napoléonienne !
Imaginez la brigade des mœurs qui, en 1980, compare l’homosexualité à de l’exhibition.
Tout cela, et plus encore, vient d’être déterré des enfers par Régis Schlagdenhauffen qui a eu la bonne idée de plonger son nez dans les archives bien crasseuses de la répression sexuelle en France. Son livre, « Sexualités impudiques… Outrages à la pudeur : récit de deux siècles de contrôle des mœurs en France », qui sort le 20 février aux éditions de l’Aube, risque de vous faire monter le rouge aux joues, et pas pour les bonnes raisons !

Un livre coup de poing pour les esprits libres

Depuis la création de l’outrage public à la pudeur en 1810, 400 000 personnes ont été condamnées pour « obscénité ». Autant dire qu’on ne plaisantait pas avec les mœurs à cette époque-là. Deux siècles qu’on nous fait les pieds pour un « prends-moi là, sur le capot du fiacre » ou pour une « petite gâterie dans les pissotières des Lilas ». On se demande bien ce qu’ils auraient dit si on avait osé un « viens, on s’envoie en l’air sur la Tour Eiffel » !

Heureusement, les mouvements féministes et LGBT ont levé la voix pour faire entendre que notre corps ne regarde que nous. Mais la police des mœurs ne dit jamais son dernier mot. On se souvient tous de ces descentes de police musclées dans les bars gays ou ces arrestations de femmes torse nu. Comme quoi, il suffit d’une jupe qui dépasse un peu trop le genou pour que la France se transforme en une version hardcore de « La Cage aux folles » !

La pudeur, une invention de mâles dominants

Mais au fait, c’est quoi la pudeur ? Une notion inventée par les hommes pour nous faire rentrer dans le rang, bien sûr. Régis Schlagdenhauffen nous invite à nous poser les bonnes questions « nos libertés nous appartiennent-elles toujours ? » Qui se souvient des affaires avec les « Tournantes » dans les cités ? Jusqu’aux années 2000, on était encore persuadé qu’une femme qui n’appartient pas à un homme est forcément à tous. On se croirait revenu au temps que les moins de 200 ans ne peuvent pas connaître… À ben si !

Aujourd'hui, on fait quoi ?

Même si l’article sur « l’outrage public à la pudeur » a disparu, on n’est pas tiré d’affaire. Les réseaux sociaux sont devenus les nouveaux gardiens de la morale. Quant au consentement, il faudra encore se battre pour qu’il soit respecté. #MeTooTous (même les chiens… coucou les zoophiles).

Alors, on fait quoi ? On se laisse encore dicter notre conduite par des « pudibonderies » qui veulent contrôler nos corps ? Certainement pas ! Comme le dit si bien Régis Schlagdenhauffen, « rien n’est jamais gravé dans le marbre, la mobilisation peut toujours payer pour infléchir des choses ». Alors, on se bouge, on se prend en main et on n’oublie jamais que notre corps est notre royaume, imprenable. Et si quelqu’un n’est pas content, il peut toujours aller se faire voir chez les Napoléon à Saint-Hélène !

« Sexualités impudiques, Outrages à la pudeur : récit de deux siècles de contrôle des mœurs en France », par Régis Schlagdenhauffen sort le 20 février 2025 aux éditions de l’Aube. Un livre indispensable pour comprendre d’où l’on vient et où l’on va.
Pour ne plus jamais se laisser faire !

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