En toute intimité avec Denis Imbert

Nous avons eu le privilège de découvrir le film « Sur les Chemins Noirs » (film retraçant un passage de la vie de Sylvain Tesson, issu de son livre « sur les chemins noirs » de 2016), en avant-première au Cinéma Le Cristal à Aurillac.

Toute l’Équipe du film était bien présente ce 12 janvier : Matthieu Warter Producteur, Denis Imbert Réalisateur, et le tant attendu Jean Dujardin !

Sans attentes particulières, hormis le fait de se plonger dans l’histoire comme le réalisateur a su le faire pour « Mystère », nous avions tout de même une seule question : Comment le réalisateur va pouvoir tenir le spectateur en haleine sur un récit ?
Interprété par Jean Dujardin, rien que l’affiche nous précipite déjà dans le film … Le visage rempli d’émotions et marqué par les épreuves de la vie, tout est réuni pour nous plonger dans l’histoire. Par des chemins sinueux on découvre de merveilleux paysages, de très beaux personnages croisés un peu par hasard, mais, qui poussent à la réflexion : A sa propre réflexion, à son propre chemin…
A travers ce film, on accompagne un Jean Dujardin mettant à nu sa sensibilité, mais aussi son goût très marqué pour l’Aligot/Saucisse !

Le film nous amène vers différentes pensées … La nature … L’avancée de la technologie … La ruralité … Les émotions … La vie … Ça serait très personnel de vous donner mon point de vu, on a tous des parcours, et des attentes différentes… Je vous conseille juste d’aller le voir et de partir à sa découverte… ou plutôt à VOTRE découverte… Si je vous ai déjà donné cette envie, alors le message du
film sera passé. On ne peut pas « sauver » les gens, mais si déjà ce film peut amener à la réflexion, alors ce film est une réelle pépite, une belle leçon de vie…

Sortie nationale du film le 22 mars 2023
Durée du tournage du film : 9 semaines à sillonner 1430 km entre Tende et Cap de la Hague – Tracé de l’itinéraire IGN : ignrando.fr/fr/parcours/410902-sur-les-chemins-noirs
Ce film accroche tout Public, et peut être visualisé à partir de 14 ans.

N’oublions pas que derrière chaque film il y a une équipe qui part à la recherche de financement afin de pouvoir le réaliser… Avec des bases solides, l’envie et la passion, tous les rêves sont réalisables.

Un échange en toute intimité avec Denis Imbert…

Il faut faire vite, peu de temps, les interviews s’enchaînent pour lui, mais il est posé, ouvert à l’échange et à mes questions, qui je dois dire sont un peu personnelles…

Je voulais savoir pourquoi vous aviez eu l’envie de devenir Réalisateur ?
« Depuis tout petit j’aspirai à cette aventure. Le sentiment que j’accomplirai un Jour mon rêve … Je suis né dans le Limousin, et issu d’un milieu familial « classique », personne de mon entourage n’était dans le « métier ». J’ai été tout d’abord Assistant de Jean Becker… et puis à un moment, j’ai décidé de
m’affranchir, je me sentais capable de voler de mes propres ailes … Ça fait dix ans de cela… et je prends un réel plaisir à faire ce métier, de faire de nouvelles rencontres. Ces rencontres m’amènent vers mes propres réflexions, m’ouvrent encore plus l’esprit, et me conforte dans l’accomplissement de mon rêve ».

J’ai le sentiment que vous faites passer des idées dans tous vos films… A commencer par « Vicky »  (l’affranchissement d’une jeune fille), « Mystère » (le lien entre l’humain et l’animal « sauvage »), et aujourd’hui « Sur les Chemins Noirs », quelle est pour vous la vision que vous voulez transmettre ?
« Tout d’abord revenir à nos sources, à la nature et pourquoi ne pas essayer de la réparer ou plutôt d’essayer de se la réapproprier. Nous avons tous des « mauvais » chapitres cycliques dans notre vie…
Le fait de se recentrer sur soi, de regarder au plus profond la nature pour aller en chercher le meilleur, les gens que l’on croise souvent par des sentiers battus, l’environnement que nous exploitons encore et toujours, et certainement l’envie de transmettre »

Vous prenez des acteurs exceptionnels, mais le spectateur s’imprègne du personnage … Vraiment une symbiose de l’ensemble. Vous arrivez à plonger les spectateurs dans vos films, comment faites-vous ?
« Je vis mes films, et j’adapte également les prises de vue en fonction des rencontres. Parfois improbables soient-elles, elles invitent toujours à changer le contexte tout en gardant le fil conducteur. « Sur les Chemins Noirs » nous nous sommes également adaptés aux conditions climatiques. Jean a apporté beaucoup d’émotion au personnage, et a mis toute son âme dans le film ».

Deux films déjà réalisés dans le Cantal, peut-être un troisième en réflexion ?
« Il y a de très beaux paysages et des personnes formidables. Il n’est pas impossible que je revienne faire quelques prises de vue ici. Le Cantal est beau, les gens sont accueillants, et la France regorge encore d’incroyables ressources ».

Quel message d’encouragement pouvez-vous donner ?
« Tout d’abord se faire confiance. Rester dans la sérénité et de garder toujours la volonté de continuer pour toucher ses rêves. Il faut toujours oser, se faire violence parfois, laisser certaines choses de côté, et toujours se dire que le prochain jour sera le meilleur. Se servir de son passé pour avancer et ne rien lâcher. Nous avons tous « nos chemins noirs », à nous d’utiliser nos expériences pour en faire sortir le meilleur ».

Crédit photo Thomas

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