La routine, les jours qui s’allongent, le Shakira gate, sont des raisons bien légitimes pour se demander ce qu’on fait encore en couple. Le printemps arrive avec son lot de remises en question existentielle. Pourquoi rester, pourquoi partir ? Non ce n’est pas une nouvelle ballade de Christophe Maé, mais les vraies questions que nous nous sommes toutes posées au moins une fois ces 3 derniers mois ! Que la force soit avec toi. À y voir clair, Scarlette t’aidera.
Un cruch au rayons fruits et légumes, un film romantique, une vague de séparations autour de vous et hop, chéri enfile le costume de celui qui vous gâche la vie. Pour savoir si vous avez tout juste, commencez par vous demander si au sein de ce couple, vous êtes en harmonie avec vous-même.
Acceptez qu'un couple, c'est 3 entités
Tout d’abord, vous devez comprendre qu’en amour 1 + 1 = 3 : « toi, moi et notre couple ». Et oui, si nous abordons le couple en partant de l’idée que trois entités séparées jouent le « jeu de l’amour », nous arriverons à une position nous permettant de travailler sur les aspects qui le feront fonctionner. Il y a deux personnes qui s’aiment et une relation. Penser la relation comme le troisième membre du couple c’est s’élever au-dessus de sa propre individualité et voir plus loin. Il est en effet nécessaire de créer un espace de pensée commune. Cet espace, ou troisième entité, a aussi besoin d’attentions. Satisfaire ses besoins, c’est investir dans l’amour qui unit.
Si je pars, je passe pour quoi ?
Vous passerez juste pour une fille qui a bien réfléchi, qui sait s’écouter et qui s’autorise à vivre. Etre sûre à 100% de sa décision de partir et ne pas douter est souvent le résultat d’un processus de prises de conscience et d’introspection. L’esprit, mais aussi le corps, expriment souvent que notre couple n’est plus aligné avec nos propres valeurs, que le bonheur n’est plus partagé et surtout qu’il n’y a plus aucune chance de rallumer la flamme entre les partenaires.
J'ai le droit de culpabiliser
Avant tout, il est parfaitement normal de se sentir coupable quand on prend la décision qui va faire souffrir l’entourage. Eprouver de la peine parce qu’on sait qu’on va faire du mal à l’autre fait de nous des humains. Notre humanité est avant tout dans la compassion, la conscience de soi et de l’autre. Se sentir coupable de quitter l’autre est même plutôt sain puisque ça nous oblige à creuser et à mettre notre volonté à l’épreuve des réalités. Retenez qu’on ne peut pas espérer divorcer ou se séparer d’un compagnon de vie sans prendre le risque de faire souffrir l’autre. Responsabilisez-vous face à cet état de fait. Enfin, vous avez parfaitement le droit d’être au bout de votre histoire et vous seul pouvez décider de ce qui est bon pour vous. Autorisez-vous cette liberté !
J'ai le droit d'avoir peur
On ne le répètera jamais assez : pour avoir confiance en l’autre, en la vie, il faut avant tout avoir confiance en soi. Certaines personnes n’ont pas pu développer une autonomie suffisante pour faire face à leur vie. Elles se sent alors obligées de s’arrimer à quelqu’un, ce qui peut ouvrir la porte à des abus, infligés par l’autre mais aussi par soi-même. On ne va pas savoir se protéger et laisser à l’autre la responsabilité de notre propre bien-être ou mal-être. Les calculs ne sont pas bon, Céline ! Soyez une adulte responsable et rien ni personne ne saura mieux s’occuper de vous que… vous.
Petit tips : prendre du recul
Vous savez que vous n’êtes plus à votre place dans votre couple mais vous n’arrivez pas à bouger le moindre petit doigt ? C’est le moment d’observer le milieu dans lequel vous évoluez. Parce qu’il y a de fortes chances que c’est ce qui vous entoure ou une menace qui vous empêche de partir. Pour savoir ce qui vous bloque, installez-vous dans un endroit calme et répondez sincèrement aux questions ci-dessous :
– Est-ce que j’appartiens à une famille où les femmes qui ont quitté leur conjoint n’ont plus jamais été heureuse en couple ?
– Est-ce que je pense subir une très forte pression familiale en cas de rupture ?
– Est-ce que mon ou ma partenaire me dévalorise, me tire vers le bas, me critique souvent ?
– Est-ce que je viens d’une famille modeste qui a toujours manqué d’argent et qui a peur de prendre des risques ?
– Ai-je peur de toute forme de conflit que ce soit dans le milieu personnel, amical, professionnel ?
Plus vous aurez un nombre important de OUI et plus vous aurez des obstacles à réussir votre séparation. En prendre conscience est très important car le plan d’actions pour avancer concrètement sera plus facile à bâtir.
Et si je reste, est-ce-que l'amour va durer ?
Au risque de me fâcher avec une bonne partie de l’humanité : non, l’amour ne dure pas toujours. J’ai même un timing précis à vous communiquer : il ne dure que trois ans. L’explication se niche dans les lois de l’évolution et la programmation génétique. Le comportement amoureux est né, chez l’homme, de la nécessité d’assurer la reproduction de l’espèce. La programmation génétique du comportement amoureux modifie l’activité dans certaines zones du cerveau. Après avoir assuré la pérénité de l’espèce, ces zones vont peu à peu se désensibiliser, même si des mécanismes hormonaux, comme ceux de l’ocytocine, tempèrent le processus. Progressivement, l’activité du cerveau reprend son cours normal, débarrassée de l’excitation de la période amoureuse. Cette désensibilisation intervient quand l’enfant est capable de se débrouiller tout seul, vers 3 ans. Dès lors, un seul parent peut suffire. Du coup, quand ces trois années sont passées et que le cerveau reprend son activité normale, on regarde son partenaire et on se dit : « Mince ! Il a plein d’habitudes qui ne me plaisent pas. Pourquoi l’ai-je choisi ? Ce n’est pas le bon ! »
Alors que si vous avez bien suivi l’idée, dites-vous plutôt : « On est arrivés à un stade où le cerveau est revenu à une activité normale, alors comment envisager la suite de l’histoire ? »